Abri de l’oubli des solitudes et des suppliques

Lavoir des liens tel un trésor

Ou l’on palabre jusqu’au plus petit rien

On lave la vie

Et l’hiver et l’été

Maigrelettes ampoules

Clignent d’électriques fatigues

Retenant soumises les vapeurs

Lestées des pensées

Au lavoir ce matin

Un étranger m’a dit que j’étais belle.

L. H.

Tziganes

Cirés de soleil

Gardiens des rues aux clés rouillées

Compagnons des poubelles

En vêtements usés vont et reviennent

Croisant les dédains

Une nuit noire installée dans les yeux

Comme un rideau de scène

Qu’ils veulent bien lever

Pour le sourire de celui qui aime

Tziganes, tziganes

Amoureux des déesses

Vivent là où l’on les laisse

Connaissant les vœux des secrets

Offrant à ceux qui savent

Un morceau de ciel sur une tranche de pain

Des musiques en ondée

Et des cœurs sans épines.

L. H.

Le vraie mystère du monde est dans le visible et non l’invisible.

The true mystery of the world is into the visible and not the invisible.

Oscar Wilde

Je veux, à tes côtés, parcourir le chemin qui conduit à la Pierre.

Le chemin, c’est la Pierre ; la Pierre c’est le point de départ .

Si tu ne comprends pas ces mots,

tu n’as pas même commencé à comprendre.

Car chaque pas que tu feras est le but final.

Jorge Luis Borges